Isabelle Miramontes

 

Isabel Miramontes est née en 1962 à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne.
Ce haut lieu de pèlerinage, à l'origine celtique, la fascine toujours et reste pour elle un pays magique.
Mais c'est en Belgique, à Bruxelles, que l'artiste grandit et fait ses études: elle obtient un régendat en Arts Plastiques à l'Institut Sainte Marie.

Elle poursuit sa formation dès 1988 à l'Académie des Beaux Arts de Saint-Gilles, dans l'atelier de Patrick Pouillart où elle acquiert une solide expérience du dessin et du croquis sur modèle vivant. Elle garde de cette expérience le besoin de fixer à tout moment la gestuelle de l'homme, attitudes et impressions jetées sur de multiples cahiers de croquis, autant de témoignages du regard subtil et perspicace qu'elle promène autour d'elle.

Elle suit également les cours de l'historien d'art Gastón Fernandez qui marque sa réflexion artistique, rigoureuse mais généreuse, toujours animée d'une grande ouverture d'esprit.

C'est en 1994, dans l'atelier de Jacob Hasbún, qu'elle découvre avec passion la sculpture qui devient la voie d'expression privilégiée à laquelle elle se consacre désormais.


Chaque jour, Isabel Miramontes s'isole dans son atelier. Là, avec ferveur, faisant écho à ses croquis, elle façonne la terre, explore de nouvelles formes pour donner corps à sa vie intérieure et transmettre sa vision du monde. Frappée par une silhouette, un mouvement, un symbole, une pensée, Isabel Miramontes traduit avec une émotion profonde et sincère l'attitude humaine.

Le langage plastique d'Isabel Miramontes impose l'être humain représenté dans toute l'ambiguïté de sa puissance et de sa fragilité, de son enfermement et de son désir de liberté, de son rêve et de son triomphe. Ce personnage fascinant, synthèse de formes et de pensées, exprime la réalité de la vie avec ses moments de bonheur mais aussi de drame, d'abandon mais aussi de tension, un personnage qui, assurément, interpelle chacun de nous au plus profond de son être.



«L'oeil d'Isabel Miramontes, accoutumé à l'art, apprivoise les gestes et les tourments de la vie. Sans attendre, elle les réinvente dans son univers créateur.
L'homme et son support se diffusent, se désintègrent et se réinventent en nouvelle matière. Matière réduite à l'essentiel, qui doucement se mue en émotions, en sensations oubliées; valeur suprême de sa destinée.
Perceptible sur le visage, étincelant le long de leurs membres, la finesse de ses sculptures aspire à la liberté et se grave à jamais dans notre esprit.»

F. Abi Khalil * 2003

Plus dans cette catégorie : « Marie Ange Daudé Joy »